Daphné Jardon
Née en 1969, elle vit et travaille entre Paris et le Morbihan.
Diplômée de la Chambre Syndicale de la Haute Couture parisienne, elle se plaît dès lors à modeler les Stockman et se tournera vers le travail du bronze en autodidacte, au sein de la fonderie d'art Fusions, en Auvergne, dont elle devient en 1993 la première employée lors de sa création.
Affectée notamment au modelage au sein de l'atelier de cire, elle se frotte progressivement à l'ensemble des techniques, dans un geste à la fois précis et libre. Qu'elle perfectionnera en résidence de 2011 à 2014 à l'atelier Glacière de la Mairie de Paris.
Ses bronzes allient à la puissance et la stabilité du matériau la mobilité d'un geste orienté vers le mouvement, et des finitions inattendues : plissés de soie, feuille d'or, verreries. La galerie mondapart les présentait en janvier dernier lors de l'expo-flash "Un Pas de Côté 3". Ils seront mis à l'honneur à la galerie NAG en mars prochain, avenue Raymond Poincaré, à Paris.
Sans a priori, elle inscrit ses pièces à la frontière de l'art contemporain et des arts décoratifs, avec une élégante pointe d'humour.
Elle travaille également le plâtre, le papier, la terre.
Ses Chimères sont nées de la volonté de rendre palpable la force expressive des expressions populaires. Comme si la cathédrale de la langue française hébergeait des gargouilles étranges, mi grotesques, mi sacrées.