mathieu arfouillaud
J’ai commencé par peindre des paysages triviaux de bords de route et de zones péri-urbaines, mettant en scène une mythologie d’éléments anodins (panneaux publicitaires, glissières de sécurités, sapins…) dans des décors banals, entre foyers rassurants et forêts hostiles ou zones périurbaines sinistres et nature protectrice.
Progressivement ces paysages sont devenus plus anonymes et standards et se sont vus concurrencés, au sein de l’espace du tableau, par des interventions abstraites ou par d’autres éléments visuels, jusqu’à devenir de simples prétextes à expérimentations sur les médiums et les supports.
Dans la série « Okashisa » (Okashisa est un concept esthétique japonais datant de l’ère Heian pouvant se traduire par « incohérence agréablement surprenante »), les paysages sont constitués d’éléments de factures disparates, hétérogènes, l’enjeu étant alors de faire émerger une cohérence transcendant ces éléments incohérents.
I started by painting trivial landscapes of roadsides and peri-urban areas, depicting a mythology of harmless elements (advertising signs, safety barriers, fir trees, etc.) in banal settings, between reassuring homes and forests hostile or grim peri-urban areas and protective nature.
Gradually these landscapes have become more anonymous and standard and have seen competition, within the space of the painting, by abstract interventions or by other visual elements, to the point of becoming simple pretexts for experiments on mediums and supports.
In the series "Okashisa" (Okashisa is a Japanese aesthetic concept dating from the Heian era that can be translated as "pleasantly surprising inconsistency"), the landscapes are made up of disparate, heterogeneous elements, the stake then being to make to emerge a coherence transcending these incoherent elements.