raphaëlle boutié
Née en 1959 à Aix-en-Provence, Raphaëlle Boutié vit et travaille à Paris et en Provence.
Entre abstraction et figuration, mon travail est issu de l’influence de la roche de Giotto, de la Sainte-Victoire en touches de Cézanne ; de la touche délicate de Bazaine et du mouvement de Pignon, de l’Expressionnisme américain des années 50, contemporain de Sue Williams, John Hoyland ou Per Kirkeby, et de cette plaine à l’est d’Aix-enProvence, fouettée par le Mistral et écrasée par la Victoire, dans ce Midi rude où j’ai mes origines ancestrales.
C’est physique, c’est du concret. Dynamisme du corps aux prises avec la peinture. Les signes graphiques des éléments symboliques du Midi – souffle du Mistral, poussée des vignes, ancrage de la roche calcaire, le pin qui s’élance ou s’étale – sont inscrits sur des formes colorées où taches et coulures sont opérées avec composition et hasard. Le motif est la montagne et ses contreforts, le sujet – en aplats, coulures et traits – interventions superposées des mouvements élémentaux et corporels, visibles ou invisibles, en tension sur la toile aux limites repoussées, dans une relation synesthésique à la nature.
Born in 1959 in Aix-en-Provence, Raphaëlle Boutié lives and works in Paris and Provence.
Between abstraction and figuration, my work comes from the influence of the rock of Giotto, the Sainte-Victoire in touches of Cézanne; the delicate touch of Bazaine and the Pignon movement, the American Expressionism of the 50s, contemporary of Sue Williams, John Hoyland or Per Kirkby, and this plain east of Aix-en-Provence, whipped by the Mistral and crushed by the Victory, in this rough Midi where I have my ancestral origins.
It’s physical, it’s concrete. Dynamism of the body struggling with painting. The graphic signs of the symbolic elements of the Midi – the breath of the Mistral, growing scattered vines, the limestone, the pine that soars or spreads – are inscribed on coloured forms where stains and drips are made with composition and chance. The motif is the mountain and its buttresses, the subject – in flat, drippings and features – superimposed interventions of elemental and bodily movements, visible or invisible, in tension on the canvas at the pushed limits, in a synesthetic relation to nature.